MARIS STELLA : récepteur stellaire de haute précision pour la navigation maritime
Je suis heureux de vous inviter à la soutenance de ma thèse le vendredi 8 décembre 2023 à 09h30 à Marseille, dans le grand amphithéâtre de l'École Nationale Supérieure Maritime.
La navigation astronomique est entourée d’une aura de magie pour le commun des terriens mais c’est aussi un casse-tête pour le futur marin qui doit maîtriser cet art ancestral : l’Organisation Maritime Internationale impose cet enseignement à tout marin souhaitant travailler à la passerelle d’un navire destiné aux longues traversées. Elle impose aussi l’emploi simultané de deux moyens de positionnement pour garantir la sécurité du navire et des personnes en cas de défaillance : au large, le récepteur G.P.S. a le premier rôle mais il manque un candidat pour le second. En pleine mer, les méthodes de navigation à l’estime et du « point astro » sont considérées comme des moyens de secours, rangés avec le radeau de survie et le gilet de sauvetage.
Le projet MARIS STELLA étudie la faisabilité d’un « récepteur stellaire » exploitant une caméra pour détecter les étoiles et un inclinomètre pour mesurer la distance zénithale. Le but est de fournir la position et les attitudes du navire avec une précision de 100 m ou mieux, de jour comme de nuit. Ce capteur optique et inertiel doit permettre une navigation autonome, automatique et précise sans recourir à une connexion internet ni à un recalage extérieur autre qu’astral. Cette exigence de précision sollicite des domaines scientifiques que la navigation au sextant ignorait : en plus de l’astronomie et de l’optique, l’étude explore les performances des capteurs inertiels disponibles en 2023, interroge la géophysique sur la déviation de la verticale gravimétrique et met à contribution la météorologie sur le transfert radiatif. Après un état de l’art de ces sciences et des technologies actuellement mises en œuvre pour des applications directes ou connexes de la visée stellaire, le défi majeur apparaît : détecter les étoiles la nuit comme le jour. Un choix s’impose entre les détecteurs au silicium pour la lumière « visible » et ceux capables d’observer en infrarouge. L’examen détaillé des deux options conduit à préférer l’infrarouge en pariant sur l’évolution récente et rapide de ces technologies : des essais sont organisés pour explorer pas à pas le potentiel et les difficultés de la visée stellaire depuis le sol en plein Soleil, un sujet rarement traité dans les publications scientifiques. Les premières leçons de cette expérience valident la pertinence du projet et conduisent à prévoir d’autres essais. Composition du jury Isabelle RIBET, Rapporteur & Président du Jury, Directrice de recherche, Institut d'Optique Graduate School – Paris Saclay David BETAILLE, Rapporteur, Directeur de recherche, IFSTTAR, Université Gustave EIFFEL Myriam ZERRAD, Examinateur, Ingénieure de recherche, Institut Fresnel – Aix Marseille Université Hervé TRINQUET, Examinateur, Ingénieur Expert, D.G.A. Maîtrise de l'Information Marc FERRARI, Directeur de thèse, Astronome, Aix Marseille Université Discipline : Physique et sciences de la matière Spécialité : Optique, Photonique et Traitement d’Image École doctorale : ED 352 Physique et Sciences De La Matière Partenaires de recherche : LAM Laboratoire d'Astrophysique de Marseille CNRS Centre National de la Recherche Scientifique AMU Aix Marseille Université CNES Centre National d'Études Spatiales ENSM École Nationale Supérieure MaritimeLa soutenance sera en français et son accès est public. En raison du plan VIGIPIRATE, merci de confirmer votre participation au plus tard le 4 décembre en vous inscrivant ici : https://framaforms.org/merci-de-renseigner-ces-informations-pour-permettre-votre-acces-a-lecole-nationale-superieure.
Le portail de l'ENSM est au 39 avenue du Corail, 13008 Marseille.
Il est possible de garer sa voiture dans l'enceinte de l'école. Merci d'arriver en avance pour un début à 09h30.