L'OMI ÉLABORE DES DIRECTIVES POUR LA FORMATION DES GENS DE MER AUX CARBURANTS ALTERNATIFS
Le sous-comité de l'élément humain, de la formation et de la veille (HTW) de l'OMI s'est mis d'accord sur un projet de lignes directrices génériques provisoires pour la formation des gens de mer travaillant sur des navires alimentés par des carburants alternatifs et de nouvelles technologies. Ce projet de lignes directrices devait être soumis à l'approbation du comité de la sécurité maritime en juin.
Réuni à Londres du 10 au 14 février, le sous-comité a reconnu que l'industrie avait de plus en plus besoin de telles directives en raison de l'utilisation croissante de carburants alternatifs et des risques de sécurité qui y sont associés.
À l'issue des débats qui se sont déroulés les 10 et 11 février 2025, les délégués du sous-comité de l'élément humain, de la formation et de la veille (HTW 11) de l'OMI se sont mis d'accord sur une approche à deux voies, selon laquelle des directives génériques en matière de formation couvrant tous les carburants de substitution seront élaborées parallèlement à des dispositions spécifiques aux carburants.
Le secrétaire général de l'OMI, Arsenio Dominguez, a souligné l'importance de ce travail dans son discours d'ouverture. "L'OMI s'est fixé pour ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime international d'ici 2050 ou aux alentours de cette date", a-t-il rappelé aux délégués. Cette ambition doit être considérée comme un engagement qui souligne l'urgence de développer des dispositions de formation pour les marins.
L'industrie du transport maritime ainsi que les institutions de formation maritime qui dispenseront une formation aux marins, a déclaré Arvind Natrajan, directeur principal à la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), tout en précisant que l'objectif final serait que les États membres de l'OMI intègrent finalement les directives dans des instruments obligatoires
"En fin de compte, nous voulons qu'il s'agisse d'exigences obligatoires, de sorte que lorsque les marins travaillent sur des navires qui ont été construits et équipés conformément à des dispositions obligatoires, leur formation soit également obligatoire", a illustré M. Natrajan. "C'est l'objectif final que nous visons, mais à ce stade, il est difficile de prévoir quand cela se produira". Il a noté qu'il n'existe actuellement "aucune approche uniforme" de la formation des marins travaillant sur des navires utilisant des carburants alternatifs, les différents armateurs proposant des formations différentes en l'absence d'exigences obligatoires. "Il est d'une importance vitale que sur les navires modernes, les marins soient formés de manière adéquate, car sinon, il y a très peu d'espoir que l'OMI atteigne son ambition de zéro net", a souligné M. Natrajan.
La représentante de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) à l'OMI, Lydia Ferrad, espère également que les délégués se mettront d'accord sur la marche à suivre rapidement. "La transition vers des carburants alternatifs est déjà en cours, et nous ne pouvons plus nous permettre de retarder l'aide apportée aux marins pour qu'ils se préparent", a-t-elle fait remarquer. Elle-même marin, elle a insisté sur l'importance d'impliquer les équipages dans la transition. "Ils doivent nous accompagner dans cette démarche, car ce sont eux qui manipuleront ces carburants au bout du compte, et les principaux risques sont liés à eux", a-t-elle déclaré . "La sécurité des marins doit toujours passer en premier", a-t-elle ajouté. "Ils s'adaptent aux nouvelles technologies, relèvent de nouveaux défis et mènent cette transition. Le moins que nous puissions faire est de nous assurer qu'ils disposent des outils, de la formation et de la protection nécessaires pour le faire en toute sécurité". M. Ferrad a également souligné que la formation devra être adaptée aux différents rôles à bord. "Nous devons tenir compte de tous les grades. Un officier et un membre d'équipage n'ont pas les mêmes responsabilités, mais ils doivent tous deux savoir comment réagir en cas d'urgence".
Source: Bunkerspot
Voir aussi : https://www.imo.org/fr/mediacentre/pages/whatsnew-2225.aspx
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